Retour

De retour la chair. De retour le couteau rouillé qui tourne et qui fouille, fouille, fouille dans les entremises couturées de la chair. Fais sauter les points et il rit. Ne pas pleurer c'est le maître mot de l'autre. La dignité. Quel con. Pas d'amour, pas d'amante. Plus de luxure, juste un vide béant à la place du sexe. Plus envie. Résurgences de voyages. D'un voyage qui n'en finit plus. Des visages et d'autres qui les remplacent. Des inconnus qui se font portraits vivants d'autres morts ou si loin. Si loin. Reconnaître, se mentir puis oublier. Ne pas pleurer. Résolutions fermes qu'on abandonne au bout d'un instant à peine. Et puis la chute. La fatigue qui emplit le vide. Vivre de fatigue, se nourrir de fatigue, chier la fatigue et la rebouffer. Et l'alcool. L'ami, l'ennemi, l'autre. Musique. Toujours la même en boucle. Futile le plus souvent. Ne pas lire, ne pas voir, ne plus penser. Les oreilles voilées de silence. Et l'autre qui se pointe. Un nouvel autre. Qui vient me foutre ses angoisses à la gueule. Ca tombe plutôt bien, ici c'était plutôt vide question doute existentiel. Autre prendre le sien. De toute façon ne pas pleurer.

Trop tard...

Non je plaisante.